Il est venu le temps de faire le bilan de l’ère de Martelly dans la diplomatie haïtienne en termes de représentation, de négociation et de défenses des intérêts de la nation. Du nombre de ses nombreuses actions majeures en matière de politique étrangère, entreprises depuis le 14 mai 2011 jusqu'à son départ prévu en 2016, laisse croire avant toute chose que le musicien devenu chef d’Etat a bien su mettre en application la pensée de Steve Lambert, selon laquelle « La diplomatie est l’art de parler sans blesser pour garder ses amis ». N’est-ce pas la plus importante et la plus intelligente des démarches équilibrées, surtout pour un pays dépendante comme Haïti, pour gérer les relations internationales et la mondialisation actuelles !

La diplomatie haïtienne plus que jamais doit s’ouvrir aux critiques, en dehors de l’urgence même d’une certaine autocritique et d’autoévaluation des principaux acteurs du système public des relations internationales. De Laurent Lamothe à Pierre-Richard Casimir jusqu'à Duly Brutus, chacun de ces chanceliers, avec son style, ses performances et ses limites ont apporté un peu plus d’étoffe à un président de la République en quête de reconversion publique et d’affirmation politique sur la scène internationale. Dialogue avec quelques personnalités autour de l’année diplomatique 2014 qui vient de s'achever, autour des constats, des idées et des perspectives d’avenir pour Haïti sur la carte mondiale. Ce pays qui, rappelons-le, devra accueillir une fois de plus plusieurs grandes rencontres et manifestations culturelles internationales en 2015.

L’année 2014 dans les relations internationales a été grandement marquée par des crises, des catastrophes et des conflits de part et d’autre, à travers le monde. En de nombreuses occasions, Haïti s’est toujours positionnée, tant sur le dossier de l’Ébola que sur la position radicale de l’Etat islamiste dans certains pays. Des Haïtiens d’origine continuent de briller sur la scène internationale, entre élection, nomination et distinction. Dans un autre sens, ils sont plusieurs centaines de migrants haïtiens à fuir les frontières terrestres et maritimes en quête d’une vie meilleure malgré la déportation, les violences de toutes sortes jusqu'à l’assassinat. La diplomatie haïtienne reste ainsi la dernière ligne de défense de l’État haïtien, dépourvu de forces armées et sans une capacité de production et d’autosuffisance alimentaire. Quelle diplomatie pour un pays dépendant servilement de l’aide externe ?

Quelques jours avant le départ de l’ambassadeur de Suisse en Haïti, Edita Vokral, la chancellerie haïtienne a offert samedi dernier au Karibe un cocktail d'au revoir, empreint d'amitié et de solennité en son honneur.

Un accord de siège a été signé mardi matin entre le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le gouvernement haïtien via le ministère des Affaires étrangères.

Les festivités marquant la célébration du 103e anniversaire de la République de Chine ont été organisées avec faste vendredi soir, à Port-au-Prince, sous l’impulsion de l’ambassade de Taïwan en Haïti. C’est l’hôtel Montana qui a servi de cadre au cocktail offert par l’ambassadeur de Taïwan accrédité à Port-au-Prince, Hwang Tsai Chui, qui a mis l’accent sur le renforcement des relations entre les deux pays en matière de coopération internationale, aussi en termes de développement à tous les niveaux.

Quelque soixante-dix étudiants, professeurs, journalistes, universitaires, jeunes cadres, diplomates chevronnés et personnalités de la société civile ont assisté, le mardi 30 septembre, à un séminaire à la Direction des études post-graduées de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH), organisé par le Centre de consultations et d’études spécialisées en sciences humaines et sociales (Centre Challenges) sur le thème « Dénationalisation et apatridie des Dominicains et Dominicaines d’ascendance haïtienne en République dominicaine ». Ainsi, les intervenants ont partagé leurs points de vue pour permettre au public d’avoir une meilleure compréhension des relations entre les deux États.

Le mois d’octobre s’ouvre dans la diplomatie haïtienne avec la tenue d’une réunion de travail entre les responsables du ministère des Affaires étrangères et les attachés culturels des ambassades accrédités en Haïti. Renforcer et dynamiser les échanges culturels, harmoniser les agendas culturels et renforcer la communication entre les acteurs sont parmi les objectifs fixés par les différents participants, à cette rencontre tenue mardi à la chancellerie haïtienne, à Delmas 60.

Une réception a été organisée jeudi à Pétion-Ville pour célébrer le 65e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. Devant un parterre d'invités, le représentant de la République populaire de Chine en Haïti, He Yanjun, a saisi l'occasion pour faire l'historique de la fête nationale de son pays avant de revenir sur les bonnes relations existantes entre Port-au-Prince et Pékin.

Convoitant le secrétariat général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), Michaëlle Jean poursuit tranquillement sa course vers cette prestigieuse fonction. Par ricochet, le gouvernement haïtien appuie la candidature de l’ancienne gouverneure générale du Canada pour succéder à Abdou Diouf. À un autre niveau, plusieurs entités francophones commencent à soutenir la candidature de Michaëlle Jean, qui a lancé lundi son site Internet. Toujours en campagne, elle se rendra ce jeudi 11 septembre 2014 en Tunisie pour une visite officielle sur le territoire africain, continent déterminant pour son élection à l'OIF.